"Sanctifié par l'absolution, saint" : ...le jeudy absolu que on vent le lart, qui fut le XIIII^e [jour] du moys d'avril, vint à Paris le duc de Bourgongne (Journal bourgeois Paris T., 1435, 304).

"Invasion périodique d'accidents morbides, arrivée ou retour d'un phénomène pathologique" : Mecredi, XXJ^e jour d'octobre, trespassa de ce monde le roy Charles VIe en son hostel de Saint-Pol à Paris, environ sept heures du matin, après le IIIJ^e ou V^e acesz de fievre quarte. (FAUQ., II, 1421-1430, 59). ...et après ce à tous venoient les assées ou fortes frissons, et estoit-on bien VIII ou X ou XV jours que on ne povoit ne boire, ne menger, ne dormir (Journal bourgeois Paris T., 1427, 222).

Part. prés. en empl. subst. Aidant. "Celui qui aide, allié, partisan" : ...là, devant tout le peuple, fut maudicte et excommuniée toute la compaignie des Arminaz, et tous leurs aidans et confortans (Journal bourgeois Paris T., 1411, 16).

[L'animal têtu] L'asne pense une chose, l'asnier une autre "Les choses ne se passent pas toujours comme prévu" : Item, en ce temps, le regent de France fist asseger à l'entrée de juillet ceulx qui estoient dedens Yvry-la-Chaussée qui avoient pou de vivres, et estoit leur esperance toute de eulx garnir de vivres des biens qui estoient sur terre en cellui moys, especialment de tous blez et de potaiges pour toute l'année, car de char avoient ilz touzjours assez. Mais on dit bien souvent que ung pansse ly asgne et autre ly asgnier, et Dieu qui mua le propos de Oloferne, tourna leur joie, quant ilz cuiderent estre plus asseurez, en tristour (Journal bourgeois Paris T., 1405-1449, 194).

Rem. Morawski 213 : Autre chose pense li ânes, autre chose li âniers. Hassell 40, A147 ; DI STEF. 24c, ane.

"Soins donnés aux blessés, pansement" : ...et si n'avoient admené nulz mires avec eulx, par quoy plusieurs navrez moururent par deffaulte d'appareil (Journal bourgeois Paris T., 1435, 308).

"Se soumettre à un impôt, à une rançon" : Le jeune homme manda à sa femme (...) la grant somme en quoy il s'estoit assis pour eschever la mort (Journal bourgeois Paris T., 1422, 171).

"Bandeau, bande (blanche) dont le port distingue les Armagnacs dans leur guerre contre les Bourguignons" : ...il praticoit grandement avecques les autres qui portoient chascun une bende, dont il estoit embassadeur par le duc de Berry, et portoit celle bende, et tous iceulx de par luy. (Journal bourgeois Paris T., 1410, 9). ...et estoient si obstinez à celle faulce bande qu'il ne leur estoit pas advis qu'il fust digne de vivre qui ne la portoit. (Journal bourgeois Paris T., 1414, 54).

"Bandeau, bande (blanche) dont le port distingue les Armagnacs dans leur guerre contre les Bourguignons" : ...il praticoit grandement avecques les autres qui portoient chascun une bende, dont il estoit embassadeur par le duc de Berry, et portoit celle bende, et tous iceulx de par luy. (Journal bourgeois Paris T., 1410, 9). ...et estoient si obstinez à celle faulce bande qu'il ne leur estoit pas advis qu'il fust digne de vivre qui ne la portoit. (Journal bourgeois Paris T., 1414, 54).

"Le parti des Armagnacs (reconnaissable au port d'une bande blanche)" : L'an mil CCCC et XI ensuivant, recommancerent ceulx de la bende à faire leur mauvaise vie (Journal bourgeois Paris T., 1411, 11).

Empl. intrans. "Faire du tapage en frappant sur des bassins ou des casseroles, en signe de joie" : ...partout où il [le roy] passoit, on crioit [tres joieusement] : "Nouel !" et gectoit on viollettes et fleurs sur lui, et au soir soupoient les gens emmy les rues par tres joyeuse chere, et firent feus tout partout Paris, et bassynoient de bassins tout parmy Paris. (Journal bourgeois Paris T., 1409, 5). ...[et fist on moult grant joie celle nuyt] comme de bassiner, de faire feus en my les rues, dancer, menger, et boyre et de sonner pluseurs instrumens. (Journal bourgeois Paris T., 1437, 336).

Empl. intrans. "Faire du tapage en frappant sur des bassins ou des casseroles, en signe de joie" : ...partout où il [le roy] passoit, on crioit [tres joieusement] : "Nouel !" et gectoit on viollettes et fleurs sur lui, et au soir soupoient les gens emmy les rues par tres joyeuse chere, et firent feus tout partout Paris, et bassynoient de bassins tout parmy Paris. (Journal bourgeois Paris T., 1409, 5). ...[et fist on moult grant joie celle nuyt] comme de bassiner, de faire feus en my les rues, dancer, menger, et boyre et de sonner pluseurs instrumens. (Journal bourgeois Paris T., 1437, 336).

Prendre une becquée sur. "Se nourrir au détriment de" : ...quant le roy se fut party de Paris, ung pou après, le XVe jour d'octobre, l'an mil IIIIc XLI, vint le duc d'Orleans à Paris prendre une beschée sur la povre ville de Paris (Journal bourgeois Paris T., 1441, 364).

Hareng blanc. "Hareng frais qui a été sommairement salé, mais non fumé" : Et le karesme fut si plantureux de harens sors et blans que à la my karesme on avoit la caque de bon haren blanc pour XXIIII solz (Journal bourgeois Paris T., 1434, 298).

"Céréale en général" : ...le sextier de blé fourment valloit à la mesure de Paris, es Halles dudit Paris, XXX frans de la monnoie qui lors couroit (Journal bourgeois Paris T., 1420, 145). ...lesquelz ont esté prins par les ennemis sur quatre bateaulz, chargiez de bleds et autres marchandises, venans par la riviere de Seyne de Rouen à Paris (FAUQ., II, 1421-1430, 345). ...en ce temps de l'an mil IIIIc XXXIII, coustoit le blé seigle IIII livres parisis ou plus (Journal bourgeois Paris T., 1433, 295).

"Céréale en général" : ...le sextier de blé fourment valloit à la mesure de Paris, es Halles dudit Paris, XXX frans de la monnoie qui lors couroit (Journal bourgeois Paris T., 1420, 145). ...lesquelz ont esté prins par les ennemis sur quatre bateaulz, chargiez de bleds et autres marchandises, venans par la riviere de Seyne de Rouen à Paris (FAUQ., II, 1421-1430, 345). ...en ce temps de l'an mil IIIIc XXXIII, coustoit le blé seigle IIII livres parisis ou plus (Journal bourgeois Paris T., 1433, 295).

"Vase contenant les hosties consacrées pour la communion des fidèles, ciboire" : Item, une boite d'argent verée à mettre hosties. (FAUQ., II, 1421-1430, 117). Les eglises sont pillées, qui n'y demoure ne livres, ne la bouette ou couppe où le corps de Nostre-Seigneur repose (Journal bourgeois Paris T., 1430, 258).

Part. passé en empl. adj. Bouté. "En parlant du vin, poussé ou atteint de la pousse (fermentation bactérienne génératrice de gaz carbonique), d'où tourné, aigre" : ...et en toute celle année ne fut trouvé du creu d'icelle vin qui devenist gras, ne bouté, ne puant. (Journal bourgeois Paris T., 1414, 55).

"Pillard, celui qui vole à main armée sur les routes, le plus souvent avec des compagnons réunis en troupe" : Et de puis alerent en la dicte ville grant nombre de brigans, qui estoient venuz de Milan, qui gasterent la dicte ville (Chron. Jean II Ch. V, D., t.1, c.1375, 225). ...l'en n'ose venir à Paris, tant pour gens d'armes proprement appellez larrons et pillars, que pour brigans et compaignes (BAYE, I, 1400-1410, 338). ...et, par especial, compaignons de villaige, que on nommoit brigans (...) s'assemblerent et firent du mal assez soubz l'ombre de tuer les Armignaz. (Journal bourgeois Paris T., 1411, 12). ...pour extirper et chassier les ennemis, brigans et pillars de leursdiz bailliages (FAUQ., II, 1421-1430, 126).

Part. passé en empl. adj. [En parlant des fruits de la terre, sous l'effet de la gelée] Brui. "Brûlé" : Et, en che temps, toutes les fleurs dez arbrez furent toutes bruyes de gellée à Pasques (COCHON, Chron. norm. B., c.1430, 347). Et le dimenche ensuivant, que on dit le dimenche perdu, gela si fort et si asprement que (...) tout fut ars et bruy de la gelée. (Journal bourgeois Paris T., 1432, 282).

Ville champestre. "Ville ouverte, sans muraille" : ...ainsi fut la ville de Sainct-Denis destruicte, et quant ilz orent tout pillié [à leur povoir], si firent abatre les portes et les murs, et en firent ville champestre (Journal bourgeois Paris T., 1435, 309).

Chaperon déchiqueté. "Coiffure frangée" : ...plusieurs foys [Jehanne la Pucelle] a prins le precieux sacrement de l'autel toute armée, vestue en guise de homme, les cheveulx rondiz, chapperon deschicqueté, gippon, chausses vermeilles atachées à foison aguillettes (Journal bourgeois Paris T., 1431, 268).

"Ce que transporte un cheval, charge d'un cheval" : ...et furent à Paris perduz tres grant foison porcs c'on avoit tuez, par deffaulte de sel, car les gouverneurs ne vouloient que on l'amenast que par chevallées, pour vendre plus à leur voulenté (Journal bourgeois Paris T., 1440, 350).

Faire choir. "Dévaluer" : Quant ilz furent revenus à Paris, si leur convint faire nouvelle finance. Si leur fut donné en conseil qu'il convenoit faire cheoir la monnoie (Journal bourgeois Paris T., 1436, 324).

"Bénédiction du chrême" : ...et fut envoié à Paris par le concille ung evesque qui estoit venu avec le cardinal à Corbeil, lequel fist le divin office la sepmaine peneuse, comme d'assoultes, comme du cresme, prebstres, dyacres, soubz-dyacres, acolites couronnés (Journal bourgeois Paris T., 1433, 293).

"Coq du clocher, girouette" : ...à la my karesme (...) tonna tant fort que on eust oncques ouy puis L ans (...) et chut sur l'eglise de Sainct-Martin des Champs, et abaty la croix et le cochet (Journal bourgeois Paris T., 1444, 371).

Le fin coeur de l'hiver. "Le milieu de l'hiver, le plus fort de l'hiver" : ...et si estoit le fin cueur de l'yver, et touzjours plevoyt et faisoit tres froit. (Journal bourgeois Paris T., 1419, 132).

Collet renversé. "Col pourvu d'un large revers, généralement garni de fourrure" : ...la sepmaine devant l'Ascencion, fut crié parmy Paris que les ribauldes ne porteroient plus de sainctures d'argent, ne coletz renversez, ne pennes de gris en leurs robbes ne de menu ver (Journal bourgeois Paris T., 1446, 382).

Part. prés. en empl. subst. Confortant. "Auxiliaire, partisan, sympathisant" : ...non obstant que le pape Urbain eust données sentences d'escommeniement contre tous ceulz qui faisoient teles compaignies et contre leur aidans et confortans. (Chron. Jean II Ch. V, D., t.2, c.1375, 20). ...là, devant tout le peuple, fut maudicte et excommuniée toute la compaignie des Arminaz, et tous leurs aidans et confortans (Journal bourgeois Paris T., 1411, 16).

Pour connaissance. "Comme moyen de reconnaissance" : Et aussi prist le dit roy de Navarre l'aliance de pluseurs bourgois de bonnes villes, et fist à ses aliez porter chapperons semblables pour cognoissance. (Chron. norm. 14e M., c.1369-1372, 127). ...et portoit on devant luy [le roy d'Engleterre] ung heaume couronné d'une couronne d'or pour cognoissance (Journal bourgeois Paris T., 1420, 139).

"Production, ce qui croît dans un territoire déterminé" : ...et en toute celle année ne fut trouvé du creu d'icelle vin qui devenist gras, ne bouté, ne puant. (Journal bourgeois Paris T., 1414, 55).

"Terroir considéré comme ce qui fait croître les végétaux et leurs produits" : ...en celle saison estoit le vin si cher que une queue de vin du creu d'entour Paris, on la vendoit XXI ou XXII frans ou plus (Journal bourgeois Paris T., 1420, 143).

"Nettoyer" : Et le lundi ensuivant (...) commencerent les gens de Paris, c'est assavoir, de quelque estat qu'ilz fussent, prebstres ou clercs, ou autres, à curer les voiries ou à faire curer à leur argent (Journal bourgeois Paris T., 1417, 77).

Adj. "Déloyal" : ...en cellui temps, fut decollé maistre Pierre Mariette, pour le contans qu'il avoit mis entre le Dalphin et le duc de Bourgongne, pour sa grant mauvestie et desloyaute traïson. (Journal bourgeois Paris T., 1447, 386).